La présence de puces RFID dans les nouveaux billets de banque remet-elle en cause nos libertés individuelles ?

Les nouveaux billets de 100 et 200 euros seront à la fois plus robustes et plus sécurisés puisqu’ils intégreront une puce RFID qui permettra d’authentifier chaque billet mais également de les suivre à la trace à travers toute l’Europe.

La Banque centrale européenne (BCE) a mis en circulation les nouveaux billets de 100 et 200 euros. Ils sont plus compacts et plus pratiques à utiliser, leurs couleurs sont plus lumineuses et ils sont plus sûrs, assure Pauline Merle, experte en émission de billets auprès de la BCE.

A première vue, ces nouveaux billets ne sont guère différents des anciens modèles, sauf par leur taille car s’ils ont la même longueur qu’actuellement, ils ont en revanche désormais la même hauteur que le billet de 50 euros.

Mais la grande nouveauté, c’est que ces nouveaux billets intègrent une puce RFID qui permettra d’authentifier chaque coupure mais également de la suivre à la trace dans toute l’Europe.

Du distributeur de billets aux caisses automatiques des commerçants, il sera ainsi possible de connaitre le trajet des coupures mais surtout leurs propriétaires grâce à toutes les informations emmagasinées par la puce RFID cachée discrètement dans l’épaisseur du billet.

Pauline Merle nous explique : « Les billets seront infalsifiables. La puce RFID comporte un système de cryptage à 64 bits qui rend la contrefaçon impossible. La puce, d’une mémoire de 512 Mo pourra stocker toutes les informations enregistrées au cours de la vie du billet. Nous pourrons ainsi le suivre à la trace car la puce RFID pourra communiquer les informations à chaque fois qu’elle sera introduite dans une caisse automatique »

Les associations de consommateurs et de défense des libertés individuelles ont vivement protesté auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) car la puce RFID possède également une fonction cachée lui permettant de communiquer avec les téléphones portables mais aussi avec les distributeurs de billets et les caisses automatiques, sans même que le billet soit introduit dans la machine, il suffit simplement qu’il soit situé à proximité.

Ce qui remet forcément en cause les libertés individuelles des consommateurs car le billet ne permettrait plus de réaliser des transactions anonymes comme cela a toujours été le cas avec les monnaies fiduciaires .

Pour l’instant, la BCE n’a pas souhaité communiquer sur les mystérieuses fonctions cachées de la nouvelle puce RFID.

 

 

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4 Commentaires

  1. Effectivement, les billets de banque seront, comme beaucoup d’objets actuels, connectés. Ce n’est pas un problème. Le problème sera celui des zones blanches. À titre d’exemple, j’ai acheté un caleçon connecté, en région parisienne, tout se passe très bien, la connection me permet de savoir quand je dois changer de caleçon (un petit bip retentit régulièrement), l’emplacement des toilettes les plus proches est affiché sur mon smartphone, la température intérieure est aussi indiqué. Hélas ces améliorations techniques ne sont plus de mises en zone blanche et il n’est pas rare que de retour d’une zone blanche, je me retrouve directement en zone jaune, voir en zone chocolat. Quid pour les billets de banque et les espèces fiduciaires.

  2. Achille Dan Lacol

    Adjoindre un lecteur de puces RFID au détecteur de métaux serait une bonne idée, j’égare souvent les billets de 5 euros quand je vais en vacances au cap d’Agde. Le problème vient du manque de poche dans les slips pour nudistes. Gageons que cette belle initiative soit bien accueilli dans les milieux concernés.

  3. A mon avis, il y a une fonction cachée qui vient compléter l’information recueillie par les Linky, spécialement chez ceux qui les ont refusé… Ca serait bien que ScienceInfo mène l’enquête de manière minutieuse et objective – comme d’habitude !

  4. Ouh la la… Ça va être très compliqué de faire du « black », comme disent les restaurateurs et autres commerçants, ou de verser des pots de vin en espèces si des puces RFID sont de la partie…

    Blague à part, il est évident que tracer des billets de banque quasi en temps réel est attentatoire aux libertés individuelles. Il faut être adorateur des caméras de surveillances, drones de la police, Loi HADOPI et autres moyens de contrôle de la population pour ne pas être fichu de le voir.

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