Plus discret, plus efficace et surtout moins risqué que les paradis fiscaux, les plus fortunés pourront désormais cacher leurs fortunes dans des satellites géostationnaires « off-earth » spécialement dédiés à cet usage.
La récente affaire des « Panama Papers » et « Paradis Papers » a montré toute la faiblesse des montage financiers « offshore » destinés à dissimuler la fortune des grands de ce monde dans des paradis fiscaux.
Aussi, sensibilisé par la détresse des épargnants ne sachant plus où cacher leurs patrimoines durement acquis, un fond d’investissement domicilié au Panama a immédiatement réagi en proposant un placement « off-earth » totalement novateur qui permettra de déposer ses valeurs sous des cieux plus cléments.
Mieux que les paradis fiscaux, les paradis spatiaux.
Le principe mis en oeuvre est d’une simplicité déconcertante : des satellites géostationnaires orbitant autour de la terre intégreront des cavités spéciales permettant d’y stocker des billets de 500 €. Chaque satellite pourra embarquer une charge utile de 2 tonnes de coupures de banque , ce qui correspond sensiblement à une somme de 50 milliards d’Euros.
Le fond d’investissement compte lancer une dizaine de satellites afin de pouvoir espérer y loger la quasi-intégralité des sommes cachées dans les paradis fiscaux actuellement logés sur Terre.
Des négociations sont actuellement en cours avec la Banque Centrale Européenne (BCE) pour imprimer spécialement des coupures de 10 000 Euros permettant d’alléger considérablement le poids des lanceurs. Mario Draghi, président de la BCE, n’y est pas opposé et déclare y réfléchir, mettant en avant l’aspect écologique d’une telle opération : « Des lanceurs moins lourds sont des lanceurs qui consomment moins de carburant » a t-il déclaré à nos journalistes.
De son côté, Heinrich Jürgen, le directeur préposé au fond d’investissement par délégation à la succursale domicilié fiscalement aux îles Caïman déclare tout sourire :
« Ce fond off-earth est un placement sans aucun risque qui ne présente que des avantages. Si le système financier terrestre s’écroule, nos clients pourront récupérer leurs billets et continuer à faire des transactions sur un monde ruiné. De plus, les billets de banque sont assurés par les plus grandes compagnies d’assurance. Si les coupures devaient être détruites suite à un lancement malheureux, elles seraient immédiatement ré-imprimées par la BCE, nous n’aurions alors qu’à payer le seul prix du papier ».
Et de rajouter « De plus, le droit spatial fiscal international est formel : aucune loi, aucun texte n’interdit de placer son argent dans l’espace. Il n’y a – à ce jour – aucun accord de réciprocité entre la terre et le monde interstellaire »
Mais en cas de crise financière,la valeur de l’€ ,du$,…va s’effondrer.Quel intérêt alors?
Mort de rire, ça fait un bout de temps que l’argent est dématérialisé, il n’existe plus physiquement, pas besoin de cachette dans des satellites stratogestionnaires.
Tout l’argent du monde pourrait tenir dans une simple clef USB si les financiers le voulaient vraiment.
Et si cette argent était converti en monnaie fiduciaire (billets et pièces) il n’y aurait pas assez de place sur terre pour tout stocker.